Alors que les droits d’auteurs sont tombés dans le domaine public la semaine dernière, le livre d’Adolf Hitler reste encore un véritable tabou en Israël où vivent encore près de 200 000 rescapés de l’Holocaust.

C’est officiel, depuis vendredi 29 Décembre 2015, les droits du seul livre écrit par Adolf Hitler « Mein Kampf », autrement dit en français « Mon Combat », n’appartiennent plus au seul Etat régional allemand de Bavière, qui les avait reçus directement des forces d’occupation américaines après la guerre. Toutefois, ce pamphlet antisémite reste un véritable tabou dans un pays où le génocide garde une place centrale et où est toujours obligatoire l’enseignement de la Shoah, entraînant d’ailleurs quelques dérives.

Un livre tout de même présent en Israël

Même si ce livre n’est pas totalement prohibé en Israël, celui-ci reste toutefois très difficile à trouver dans sa version originale là où, dans d’autres pays, celui-ci circule librement et en grande quantité. Effectivement, si les légendes urbaines veulent que ce livre soit secret ou encore interdit en Europe et en France, force est de constater que la réalité est tout autre, plus de 12 millions de copies ont été éditées en Allemagne. On le trouve aussi très facilement sur Internet où il circule librement.

Alors que celui-ci reste un véritable tabou en Israël et que sa diffusion à grande échelle est totalement interdite, on trouve néanmoins des versions raccourcies par rapport aux 720 pages de l’originale dans les universités du pays. Une initiative voulue par Dan Yaron à la fin des années 1980 afin que les universaitaires et chercheurs puissent connaitre la vérité sur les agissements et les pensées de l’ancien dirigeant allemand. Dan Yaron était une de ces personnes qui avaient survécu aux camps de la mort et il a souhaité qu’il soit possible d’étudier ce qu’avait dit, pensé et mis en place Adolf Hitler afin que les israéliens sachent et qu’une telle chose ne puisse plus se reproduire. Mort en 1999, celui-ci n’avait pas réussi à mettre en place son projet par manque de fonds et c’est finalement l’Université hébraïque de Jérusalem qui a pu financer la mise en place quelques années plus tard de la version raccourcie de Mein Kampf en hébreu.

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